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« Le diabète, un problème de santé publique »

La société Lifescan est le partenaire n°1 d’Aélia Outre-Mer depuis sa création. Cyrille Bacher, responsable grands comptes de la société Lifescan, de passage à la Réunion, a fait le point sur les actions menées avec Aélia Outre-Mer au bénéfice des pharmaciens adhérents.

Quelle est la prévalence du diabète à La Réunion ?

11% de la population est concernée de manière avérée. Cela n’inclut pas les patients qui s’ignorent. La prévalence est de 9% aux Antilles et de 5,2% en France métropolitaine. Le diabète est une pandémie mondiale, un véritable fléau qui touche également l’Asie et l’Afrique où, dans certains pays, le soda est moins cher que l’eau.
Le diabète de type 1, on ne peut vraiment rien y faire. Le diabète de type 2 en revanche c’est le marqueur d’une mauvaise habitude alimentaire et la solution c’est vraiment un traitement en amont par l’éducation, le sport, une bonne alimentation et pas de soda. Même les diabétiques ont droit à des excès, ça peut être l’anniversaire de leur enfant ou le leur et c’est pour ça que sur leurs cahiers de glycémie il y a une case où ils notent un commentaire expliquant leur excès. Le problème de cette maladie c’est qu’elle touche les populations les plus précaires.

52% de parts de marché à La Réunion. Comment expliquez-vous ce succès ?

Notre lecteur de glycémie One touch verio est le seul lecteur qui va aider le patient. Il donne un résultat bien sûr, mais nous allons plus loin en disant au patient s’il est en hyper, hypo ou dans l’objectif glycémique. Pour les patients nouvellement diabétiques, c’est une grande aide.
Apprendre que l’on est diabétique, c’est le monde qui s’écroule, on s’imagine rapidement se faire cinq piqures d’insuline par jour. Les patients sont souvent perdus et ne savent pas trop interpréter les résultats de leur glycémie c’est là qu’on va les aider. Non seulement le dispositif possède un feu tricolore qui va interpréter le résultat, mais il y aura également des messages qui vont lui donner les bonnes conduites à tenir.
Quand on est en hypoglycémie, il va falloir se re-sucrer peut-être en buvant un jus d’orange, en hyper glycémie, il faudra faire attention au prochain repas, peut-être manger moins et faire un peu d’activité physique, marcher. Des études ont démontré que les patients assistés des codes couleur baissaient leur HbA1C par rapport à l’usage de leur ancien testeur classique. En rajoutant des messages de bonne conduite cet HbA1C baissait encore. L’interprétation est devenue plus facile.

Quel est l’un des points forts de votre partenariat avec Aélia Outre-Mer ?

Les conditions commerciales pour le pharmacien sont très intéressantes. Ce sont d’ailleurs les plus intéressantes que l’on ait, c’est le maximum. Nous avons le même prix de remboursement de la Sécurité sociale que les autres produits sur le marché. En revanche il est plus bénéfique pour le patient. Ensuite, nous nous entendons très bien avec les équipes d’Aélia Outre-Mer. Elles nous soutiennent et nous soutenons leurs équipes et les pharmaciens.

Avez-vous des projets communs ?

Pour le première fois cette année, nous allons mettre en place des dépistages hebdomadaires dans les pharmacies, afin de tester les clients qui le souhaitent. Le problème du diabète, c’est que c’est une maladie sourde, on s’aperçoit qu’on est diabétique lorsque les complications arrivent. Elles touchent les reins, les pieds, les yeux… Si on dépiste un patient tôt, l’escalade thérapeutique sera d’autant plus lente.
À la découverte du diabète, le médecin va donner, dans un premier temps, de nouvelles règles hygiéno-diététiques à son patient puis il passera à un comprimé, puis en bi-thérapie et tri-thérapie puis sous insuline, d’abord une injection et on peut aller jusqu’à six injections par jour.
Donc plus on va découvrir tôt le diabète plus cette escalade sera lente et plus ce sera confortable pour le patient.

Quelle forme prendra ce dépistage ?

Nous fournissons le matériel et un formulaire composé d’une dizaine de questions. Le pharmacien posera les questions au patient volontaire et testera sa glycémie. S’il constate un taux anormal il indiquera l’heure à laquelle le taux de glycémie a été relevé, tamponnera le fascicule et lui conseillera d’aller voir son médecin avec ce document.
Ce partenariat se fera avec Aélia Outre-Mer dans tous les Dom.

Quelle est la relation entre le pharmacien et son patient diabétique ?

Un diabétique veut juste que son pharmacien s’occupe de lui, l’éduque, l’aide, lui rappelle les seuils qu’il ne faut pas dépasser, qu’il faut bien manger, faire un peu d’activité.
Si un pharmacien découvre que son patient est diabétique, vous pouvez être sûr qu’il ne changera jamais d’officine. Il lui en sera éternellement reconnaissant.

Quels autres outils fournissez-vous aux pharmaciens ?

Toute la gamme des ABC, des documentations sur : le diabète au quotidien, la nutrition, les soins des pieds, diabète et voyages, diabète et tabac. Tous les documents pour l’éducation et la prise en charge du diabétique.

Assurez-vous également des formations pour Aélia Outre-Mer ?

Nous avons quasiment doublé nos effectifs à la Réunion avec trois personnes qui travaillent à plein temps pour notre société. C’est plus qu’en métropole par rapport au ratio de population. Nous assurons des formations en officine pour rappeler les bonnes conduites et les bons usages. C’est le choix de l’entreprise d’avoir plus de proximité avec les professionnels de santé. L’objectif est de former les équipes officinales pour pouvoir former les patients. Nous formons tous les membres des équipes, nous passons plusieurs fois dans les officines si nécessaire.
Les personnes qui représentent notre marque doivent connaître la pathologie, les traitements, alors qu’on ne vend pas de médicaments, ils doivent connaître les effets secondaires des différents traitements et ce pour diffuser l’information et que les gens soient formés au maximum.

Source : Lettre Aélia Outre-Mer n°9 – Avril 2021